Fréquence tornades

La tornade représente le phénomène météorologique par excellence. De loin le plus destructeur, il est sensible à la géographie du lieu dans lequel il se forme. L’étude des phénomènes tornadiques des derniers siècles a demontré la variation de sa fréquence en fonction des régions.

 

Carte : © Météo Express

La tornade est un phénomène qui n’apprécie pas le relief. Elle préfère se former le long de grandes étendues de plaine. Le caractère géographique très montagneux du Massif Central, des Alpes et des Pyrénées en font des régions très peu exposées au risque tornadique. Quasiment aucune tornade n’a été observée dans ces secteurs durant les derniers siècles.

Protégée par la barrière naturelle que constitue les Vosges, la plaine d’Alsace connaît des conditions géographiques également défavorables à la formation de tornades en cas de flux perturbé. La fréquence du phénomène y est donc inférieur à la normale.

Les secteurs s’étirant de l’Aquitaine à la Lorraine en passant par les régions centrales sont inclus dans la normale nationale. Le risque tornadique y est jugé moyen. Même si les orages estivaux sont très fréquents le long de cet axe, la géographie de ces secteurs n’en fait pas une zone particulièrement à risque, essentiellement en raison des nombreuses collines ou plateaux qui y sont présents.

Un large quart Nord-Ouest du territoire est plus exposé au risque de tornade que la moyenne nationale. Le très faible relief qui le caractérise en fait une zone favorable au développement tornadique. Les cas de tornades durant les précédents siècles s’y comptent par dizaines, même en saison hivernale en cas de traînes actives.

Les secteurs situés entre le nord de Rhône-Alpes et le Jura ainsi qu’entre le Gers et le pourtour méditerranéen sont également concernés par un risque plus important. L’alternance de vallées et de faibles reliefs joue un rôle favorable dans la formation des tornades, notamment lors d’orages estivaux. Parmi les zones les plus exposées au risque de tornade se trouvent la côte varoise et la côte héraultaise ainsi que les vallées audoises. L’influence des eaux chaudes méditerranéennes joue un rôle prépondérant dans la formation tornadique. Les cas de tornades dans ces secteurs se chiffrent par plusieurs dizaines durant les derniers siècles.

La Charente-Maritime compte également plusieurs dizaines de cas de tornades recensés sur les derniers siècles. L’influence de l’océan se veut très importante et favorise la formation de tornades durant la saison hivernale, lorsque surviennent des traînes actives. L’occurence des phénomènes tornadiques en saison froide se veut d’ailleurs supérieure à celle de la saison chaude.

La Normandie se voit également très exposée au risque tornadique par rapport à la normale nationale. Le cas de tornades sur les derniers siècles y est important et compte notamment la tornade d’intensité EF5 du 19 Août 1845, survenue à Montville dans la Seine-Maritime. Les faibles vallées qui constitue la région semble favoriser le développement tornadique.

Le Nord-Pas-de-Calais est la région française la plus exposée au risque tornadique. On y recense de très nombreux cas ces derniers siècles. La quasi-absence de relief qui caractérise la région en fait un secteur très propice au développement des tornades. La journée du 24 Juin 1967 restera dans les mémoires comme ayant provoqué la formation d’une tornade EF4 à Pommereuil dans le Nord et d’une tornade EF5 à Palluel dans le Pas-de-Calais lors de la même soirée ! Plus récemment, la tornade EF4 du 3 Août 2008 à Hautmont dans le Nord est une référence pour les météorologues.


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