Un printemps très contrasté
Cela ne vous aura sûrement pas échappé. Tout le monde n’a pas été logé à la même enseigne au cours de ce printemps 2025. Dans la moitié nord, les hautes pressions ont largement dominé et les précipitations furent nettement inférieures à la normale. Entre les Pays de la Loire et la Belgique, il est souvent tombé moins de la moitié du cumul habituel sur trois mois et le déficit atteint même -70% sur l’extrême nord ! En revanche, ce printemps fut humide au sud et notamment entre Cévennes, PACA et Corse avec un excédent parfois supérieur à +50%.

Anomalie de précipitations au printemps 2025 (mars, avril & mai) – © Météo France
Si l’instabilité a rythmé le printemps dans le sud de la France, le déficit pluviométrique qui a touché les régions du nord est plus remarquable, d’un point de vue climatologique. En l’espace de trois mois, il n’est tombé que 45 mm de pluie à Calais, soit un déficit de -65% ! Avec respectivement 56 mm et 59 mm du 1er mars au 31 mai, les villes de Saint-Dizier et de Charleville-Mézières enregistrent un déficit de -69% sur trois mois !

Cumuls de pluie sur le nord de la France au printemps 2025 (mars, avril & mai) – © Météo Express
Des sols trop secs dans la moitié nord
Avec ce manque de pluie, les sols sont devenus de plus en plus secs dans la moitié nord de la France. L’indice d’humidité des sols était souvent très bas au terme de ce printemps météo. En date du 31 mai, c’est entre les Pays de la Loire et les Ardennes que le taux d’humidité des sols en surface était le plus bas, comparativement à la normale. En revanche, les sols sont parfois plus humides que la normale dans le sud, notamment du Tarn jusqu’au Var.

Anomalie de l’indice d’humidité des sols au 31 mai 2025 – © Météo France
La pluie fait son retour sur les régions du nord ce jeudi 5 juin et apportera des cumuls bienvenus dans les prochaines heures et jours.