Des nappes souvent déficitaires
Si le mois de mars fut humide sur les 3/4 de la France, le niveau des nappes phréatiques reste inférieur à la normale dans de nombreuses régions. La situation s’est surtout améliorée dans l’ouest du pays où les nappes sont proches de la norme. En revanche, des déficits notables sont toujours constatés des régions centrales au nord-est et jusqu’en Méditerranée. Au 1er avril, 75% des nappes du pays affichaient des niveaux inférieurs à la normale selon le BRGM.
L’explication vient du fait que la sécheresse actuelle est chronique. Le mois de mars 2023 humide ne rattrape pas les nombreux mois trop secs depuis août 2021. Malgré quelques fluctuations, le niveau des nappes diminue peu à peu depuis plus d’un an et demi. Ainsi, le BRGM estime qu’une grande partie des nappes du pays risque de souffrir d’une sécheresse lors de l’été à venir, sous réserve que les pluies du printemps soient insuffisantes. Ce risque est jugé très élevé du Limousin à l’Île-de-France, du val de Saône à la Provence et dans le Roussillon.
NB : Il est important de différencier la sécheresse de surface de la sécheresse des nappes. Si les sols en surface ont retrouvé une humidité satisfaisante après le mois de mars humide, les réserves d’eau en profondeur mettent plusieurs mois à se reconstituer et quelques semaines de pluie ne suffisent pas. De plus, nous arrivons à la saison où les nappes ne se remplissent plus beaucoup car la végétation en plein éveil puise le plus gros des pluies.