Un incendie exceptionnel pour la saison
L’incendie a débuté dans la matinée du dimanche 16 avril sur les hauteurs de la commune de Cerbère dans les Pyrénées-Orientales. Les flammes ont fait des ravages tout au long de la journée, touchant également une partie de la commune de Banyuls-sur-Mer. 500 pompiers – dont des renforts venus d’autres départements français et d’Espagne – ont été engagés sur cet important brasier qui a détruit un total de 930 hectares !
L’intensité de ce brasier a surpris les habitants comme les pompiers, tant les flammes ont progressé aussi rapidement que lors des grands incendies d’été. En plus d’une violente tramontane, la sécheresse des sols atteint des niveaux records dans cette région de France et les craintes sont majeures pour la saison chaude qui s’annonce. Ce lundi, on constatait de vastes paysages calcinés depuis l’Anse de Peyrefite à Cerbère…
Pyrénées-Orientales et Aude : une sécheresse exceptionnelle
Ce violent incendie est rendu possible par une sécheresse d’ampleur exceptionnelle dans les départements des Pyrénées-Orientales et de l’Aude. Sur les plaines de ces départements, il n’est tombé que 300 à 400 mm depuis le début de l’année 2022, soit un déficit supérieur à 50% sur une période longue de 16 mois… En ce mois d’avril, les sols en surface sont aussi secs qu’en plein cœur de l’été !
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu sur les lieux de l’incendie ce lundi 17 avril, saluant le travail des pompiers. Il a qualifié ces 930 hectares ravagés par les flammes de « désastre écologique extrêmement précoce« . Le ministre a également ajouté que « nous allons connaître un été 2023 extrêmement difficile, sans doute au moins aussi difficile que l’été dernier« .