Pas d’eau depuis la mi-mai !
Tandis que la moitié sud de la France a connu une fin mai et un début juin orageux, les régions de la moitié nord sont piégées sous un blocage anticyclonique vissé sur les Îles Britanniques. Sur la période allant du 15 mai au 5 juin, l’anomalie de pression grimpe jusqu’à 15 hPa à l’ouest des Îles Britanniques, témoignant de la puissance de ce blocage ! Par conséquent, la situation météo est figée avec des orages au sud et du soleil au nord, sous un vent de nord-est bien sec.
Ainsi, cela fait plus de trois semaines que la pluie n’est plus tombée sur la plupart des villes du nord de la France. En général, les dernières précipitations ont été observées en journée du 15 mai, soit 23 jours consécutifs sans pluie en date du 7 juin. Cette série monte même à 25 jours sur les villes d’Alençon, Saint-Quentin ou Charleville-Mézières où la pluie n’est plus tombée depuis le 13 mai dernier !
La sécheresse de retour en surface
Avec une pluie absente depuis la mi-mai, un ensoleillement quasi-maximal et un vent de nord-est très sec, tous les ingrédients sont réunis pour que les taux d’évapo-transpiration atteignent des records sur la moitié nord de la France ! Ainsi, le bénéfice du printemps pluvieux a déjà disparu et ces trois semaines sans eau ont considérablement asséché les sols en surface sur la moitié nord de l’hexagone.
Notons que l’on parle ici de sécheresse superficielle ou de sécheresse agricole. Elle définit le manque d’eau observée dans les terres superficielles. Ce type de sécheresse est à dissocier de la sécheresse des nappes phréatiques.