43.000 éclairs en 24 heures !
Entre la mi-journée du mardi 11 juillet et la nuit du 11 au 12 juillet, ce sont plus de 43.700 éclairs qui ont été détectés dans le ciel de France ! Ce chiffre est impressionnant, d’autant que près de 38.000 de ces éclairs n’ont été enregistrés que sur l’unique axe reliant le nord de l’Auvergne aux frontières allemandes en fin d’après-midi et soirée, témoignant d’une densité de foudroiement exceptionnelle sur cette zone !
Dans le nord-est de la France, les orages se sont organisés en un vaste MCC (complexe convectif de méso-échelle). En soirée de mardi, ce dernier recouvrait une surface de plus de 200.000 km² entre la France, la Suisse et l’Allemagne ! Ce système est identifiable par une activité orageuse importante au sol et par des températures très basses au sommet des nuages, trahissant leur altitude très élevée et donc une convection profonde.
Grêlons géants au centre-est !
Cette journée du mardi 11 juillet aura notamment été marquée par une multitude d’orages de nature supercellulaire. Le risque avait été clairement identifié et les prévisions évoquaient des grêlons de 5 à 8 cm de diamètre. Ces dimensions ont même été excédées très localement dans le centre-est et notamment dans le département de la Loire. La commune de Neulise a reçu des grêlons allant jusque 8 à 10 cm de diamètre, causant des dégâts notables sur la végétation, les toitures et les véhicules.
Avant de toucher la Loire, les violents orages de grêle ont frappé le département de l’Allier. Plusieurs communes ont reçu des grêlons de plus de 5 centimètres de diamètre. Ce fut le cas à Gannat comme l’illustrent les photos ci-dessous où les plus grosses grêles ont atteint 7 à 8 centimètres. De nombreux dégâts sont signalés dans cette commune, en particulier sur les toitures.
Grêle du sud-ouest au nord-est
Les régions du nord-est ont elles aussi été touchées par des supercellules productrices de chutes de grêle localement marquées. Ce fut le cas en Bourgogne, en Franche-Comté, en Lorraine ou en Alsace. En soirée de mardi, une cellule est passée sur Strasbourg en générant de fortes chutes de grêle qui se sont accumulées dans les rues de la ville. Elles ont pu atteindre 2 centimètres de diamètre.
Plus tard dans la nuit du mardi 11 au mercredi 12 juillet, de nouveaux orages violents se sont formés dans le sud-ouest de la France. Ils ont localement produit de fortes chutes de grêle, notamment en début de nuit dans le département du Gers. Des grêlons de 3 à 4 centimètres de diamètre ont été signalés sur plusieurs communes, comme du côté de Riguepeu.
Des dégâts liés au vent
En soirée de mardi, les orages ont temporairement adopté une structure linéaire sur la Côte-d’Or et notamment dans le secteur de Dijon. Dans le centre-ville, la toiture d’un supermarché s’est effondrée. Fort heureusement, il n’y a pas eu de blessé. La station de Dijon a enregistré une rafale de 109 km/h mais il est probable que des valeurs plus importantes aient été observées localement.
Dans le nord-est de la France, plusieurs rafales de vent tempétueuses ont été mesurées par les stations officielles : 109 km/h à Dijon, Mulhouse et Belfort ou encore 102 km/h à Colmar. Cependant, il est probable que des rafales de 130 km/h aient été enregistrées localement sous les orages les plus venteux, comme en témoignent des dégâts et coupures d’électricité sur plusieurs localités. Cependant, notons que le potentiel de rafales destructrices ne s’est pas vérifié car les orages ne sont pas parvenus à s’organiser en un système linéaire, contrairement aux modélisations.
De forts orages sont encore possibles sur la région Rhône-Alpes ce mercredi. Ailleurs, la tendance est à l’accalmie. Consultez nos prévisions à 10 jours.